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Les premiers résultats de l’étude nationale de CanPath confirment que les niveaux d’anticorps sont plus élevés après avoir reçu deux doses

23 Juin 2021 // Mise à jour

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Les premiers résultats de l’étude sur les anticorps de la COVID-19 intitulée Partenariat canadien pour la santé de demain (CanPath), obtenus après l’analyse de près de 6 000 prélèvements de gouttes de sang séchées recueillis entre le 8 février et le 17 mai 2021, révèlent une forte variabilité dans la quantité d’anticorps produits après une seule dose de vaccin contre la COVID-19. Ces résultats soulignent l’importance d’accélérer l’administration des deuxièmes doses alors que le variant Delta continue de se propager, d’autant plus que la grande majorité des Canadiens n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin. CanPath est la première étude nationale qui utilise des échantillons provenant d’un vaste éventail de participants pour confirmer les résultats d’essais cliniques des fabricants de vaccins, ainsi que les conclusions d’une prépublication récente du Royaume-Uni et d’autres études de moindre envergure.

« Nos résultats préliminaires, basés sur un échantillonnage d’adultes de partout au Canada, montrent que la quantité d’anticorps produits en réponse à une première dose de différents types de vaccins varie », révèle le Dr Philip Awadalla, directeur scientifique national de CanPath. « Comme l’indiquaient des résultats antérieurs, nous avons aussi observé qu’une dose unique de vaccin à ARNm (Pfizer-BioNTech et Moderna) entraînait la production à court terme d’une quantité d’anticorps plus d’une fois et demie supérieure à celle produite dans le cas des vaccins à vecteur viral (Oxford-AstraZeneca) ».  

CanPath est une plateforme nationale de recherche sur la santé des populations qui suit la santé de 330 000 Canadiens volontaires (ou 1 % de la population). Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de son Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19  (GTIC), a financé cette étude pancanadienne de séroprévalence de la COVID-19, qui a invité plus de 20 000 de ses participants âgés de 30 ans et plus à y prendre part.

Les premiers résultats de cette étude montrent un décalage entre la production d’anticorps et la première dose de vaccin. À l’aide d’un questionnaire en ligne intégré, il a été possible d’enregistrer sur la plateforme CanPath les personnes ayant reçu une première dose, la date de la vaccination ainsi que le type et le nom le produit utilisé. 

« Environ 10 % des participants ayant indiqué avoir reçu une dose unique de vaccin à ARNm et 30 % des participants ayant déclaré avoir reçu une dose unique de vaccin à vecteur viral n’ont pas montré une hausse de production d’anticorps significativement plus importante que celle observée dans la population générale », explique le Dr Awadalla. De plus, les niveaux d’anticorps observés après une première dose étaient plus bas chez les personnes âgées de 60 ans, peu importe le type de vaccin contre la COVID-19 administré, ce qui correspond encore une fois avec des données internationales récentes.

« La stratégie « première dose le plus tôt possible” adoptée au Canada a été extrêmement efficace en ce qui a trait au nombre de personnes vaccinées. Nous avons remarqué une réduction marquée du nombre de cas et d’hospitalisations malgré l’arrivée des variants, ce qui nous donne bon espoir pour l’été », confie la Dre Catherine Hankins, coprésidente du GTIC. « Quoi qu’il en soit, cette étude confirme que les Canadiens qui considèrent ne pas recevoir la deuxième dose ne sont pas complètement protégés. Maintenant que le variant Delta se propage, il est primordial d’obtenir une deuxième dose. » 

« Bien que les participants puissent encore être protégés par d’autres mécanismes immunitaires, ces résultats soulignent le fait qu’une seule dose est loin d’entraîner la même production d’anticorps que deux », précise le Dr Awadalla. L’étude a permis de détecter de hauts niveaux d’anticorps chez les participants ayant reçu deux doses d’un vaccin à ARNm. Ces niveaux étaient deux fois supérieurs à ceux observés après une seule dose. Alors que d’autres études ont montré une dégradation des anticorps après une dose unique de vaccin à ARNm, CanPath a constaté que les niveaux d’anticorps après deux doses d’un vaccin à ARNm semblent se stabiliser sur une période de 95 jours.

Ces premiers résultats ne prennent pas encore en compte les personnes ayant reçu deux doses du vaccin Oxford-AstraZeneca. « Les essais cliniques ont montré que deux doses du vaccin AstraZeneca offrent une bonne protection contre le COVID-19 », ajoute la Dre Hankins.

« Ces résultats d’étude préliminaires soulignent la nécessité pour les Canadiens de recevoir leur deuxième dose de vaccin contre la COVID-19. Une série de deux doses de vaccin offre une meilleure protection contre les infections symptomatiques, les maladies graves et les variants préoccupants, y compris le variant Delta », a déclaré l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam.  « Les vaccins, combinés aux mesures de santé publique et aux précautions individuelles, demeurent essentiels pour réduire la propagation de la COVID-19. »

« Ces premiers résultats soulignent clairement l’importance de continuer à suivre les directives de santé publique actuelles. Il est essentiel que les Canadiens continuent à respecter les mesures de santé publique et de nous assurer que les deuxièmes doses soient administrées, parce qu’une seule dose ne suffit pas pour être entièrement protégé contre le SRAS-CoV-2 », prévient la Dre Victoria Kirsh, associée scientifique pour l’Étude sur la santé Ontario, une des cohortes régionales de CanPath.

Collecte continue d’échantillons

Entre le 8 février et le 7 juin 2021, les participants de CanPath ont rempli plus de 23 000 questionnaires en ligne et envoyé près de 13 000 échantillons de gouttes de sang séchées. Jusqu’à présent, 5 678 de ces échantillons ont été analysés et ont permis d’obtenir les résultats préliminaires rapportés ici. L’étude CanPath continuera de prélever ce type d’échantillons jusqu’à atteindre son objectif de 20 000 unités. Des résultats supplémentaires de l’étude sont attendus pour cet été.

À propos du Partenariat canadien pour la santé de demain (CanPath)

Le Partenariat canadien pour la santé de demain (CanPath), une plateforme nationale pour la recherche sur la santé, est la plus vaste étude sur la santé de la population au Canada Regroupant plus de 333 000 participants volontaires, CanPath est une plateforme unique qui permet aux scientifiques d’explorer les liens entre la génétique, l’environnement, le mode de vie et les comportements, et leurs rôles par rapport à la progression des maladies chroniques et des cancers. Cette plateforme est hébergée par l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto et bénéficie d’un financement national du Partenariat canadien contre le cancer. Pour en savoir plus, visitez le site www.canpath.ca/fr.

Au sujet du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19

Le gouvernement du Canada a créé le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 à la fin avril 2020. Le Groupe de travail est supervisé par un groupe de direction composé de bénévoles qui comprend des scientifiques canadiens de premier plan et des experts provenant d’universités et d’établissements de soins de santé de partout au Canada, qui tentent de comprendre la nature de l’immunité associée au nouveau coronavirus responsable de la COVID-19. À cette fin, le GTIC finance de nombreuses études visant à déterminer l’étendue de l’infection par le CoV-2 du SRAS au Canada (dans la population générale ainsi que dans des communautés spécifiques et des populations prioritaires), à comprendre la nature de l’immunité après l’infection, à mettre au point des méthodes améliorées de test des anticorps et à aider à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins au fur et à mesure de leur déploiement dans tout le Canada. Le groupe de travail et son secrétariat travaillent en étroite collaboration avec toute une série de partenaires, notamment les gouvernements, les organismes de santé publique, les institutions, les organisations sanitaires, les équipes de recherche, les autres groupes de travail, et mobilise les collectivités et les parties prenantes. Plus récemment, le groupe a été invité à jouer un rôle majeur dans le soutien à la surveillance de l’efficacité et de la sécurité des vaccins. Notre objectif principal est de générer des données et des idées qui serviront de base aux interventions visant à ralentir et, à terme, à arrêter la propagation du SRAS-CoV-2 au Canada. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site : www.covid19immunitytaskforce.ca/fr/